Diamart est un formidable poste d’observation du retail : chaque semaine, je parle à une demi-douzaine de DG du secteur. Chacun a ses priorités, mais il y a des thèmes dans l’air du temps, des cycles.
Voici 15 ans, la priorité était de « passer de l’enseigne à la marque », de construire un contenu marketing plus riche. Puis il y a eu la vague de la relation clients, du CRM, des RCU. Puis l’omnicanalité et la refonte des SI associée.
Plus récemment, s’est affirmé un besoin de précision des réglages économiques et commerciaux, à base de data. Les années Covid n’ont pas remis en cause ce constat, même si elles ont chahuté les roadmaps.
Aucun de ces sujets n’est clos : chaque vague recouvre les précédentes, sans les remplacer. Mais il y a des changements dans la hiérarchie des priorités.
Et pour 2022 ? Tout en poursuivant l’effort d’optimisation des performances par une précision de pilotage accrue, ainsi que l’accélération digitale toujours primordiale, un sujet me semble monter en puissance : les nouveaux formats.
Les leviers traditionnels de croissance s’épuisent : la croissance par création de m2 est largement obsolète, l’international ne fait plus rêver faute de destinations attractives, le ecommerce est vital mais souvent défensif et peu rentable… En parallèle à la consolidation de l’existant, beaucoup explorent donc une diversification de leurs formats et canaux.
Shop in shop (notamment au sein des hypermarchés), formats hyper-urbains, formats hybrides / phygitaux, formats éphémères ou flexibles, formats serviciels… Les scénarios sont multiples, avec toujours la même question : que faut-il conserver, que peut-on adapter ? Lors de Connect Lille, fin novembre, j’ai débattu avec Michel-Edouard Leclerc de la promesse (ce que j’appelle la mission) et du format. Sa thèse : ce qui compte, c’est la promesse. Le format n’est qu’une modalité de mise en œuvre, qui peut changer au fil du temps.
Nous avons actuellement chez Diamart pas moins de 3 missions sur des
« nouveaux formats ». Chacune oblige à répondre à cette question existentielle : quelle est la mission de l’enseigne, que nous devons préserver quel que soit le format ou le canal ?
Imaginer un nouveau format, c’est donc beaucoup de business model, d’évaluation de potentiel, de réglages d’offre et d’allocations de surface… mais c’est aussi une réflexion profonde sur l’utilité et la raison d’être.
C’est ce grand écart que j’aime dans mon métier, et qui rend ces missions
« nouveaux formats » si passionnantes.
Alors cette année, on fait quoi ? Et si on explorait de nouveaux formats avec Diamart 😊 ?