La polémique sur les méthodes de management d’Amazon illustre un paradoxe du retail et de tous les métiers où le facteur humain est un facteur clé de succès.
Nous aimerions tous croire qu’un management positif, valorisant, sans « pression », garantit la motivation des équipes, donc la satisfaction des clients, donc la performance de l’entreprise. Il y a du vrai dans cet espoir, heureusement.
Mais force est de constater la sur-performance d’enseignes qui pratiquent un management dur, darwinien, à base de pression et de culture de la performance. Ce ne sont pas des « great places to work », mais le succés leur confère une attractivité évidente pour les candidats employés.
Pour un chef d’entreprise, il s’agit de choix difficiles. Comment concilier notre monde idéal et l’exigence de performance ? Où se situe la frontière entre « pression » et « manque d’humanité » ? Entre « management positif » et « facilité du laxisme » ?
Amazon a choisi son camp. Comme Primark, Lidl et bien d’autres. Qui osera prétendre qu’ils ont tort, compte tenu de leurs résultats ? Qui peut croire que le capitalisme favorise les « gentils » ?
C’est comme quand je me flatte que les consultants soient contents de travailler chez Dia-Mart (en 23 ans, personne ne nous a jamais quitté pour un autre cabinet de conseil). D’un autre côté, nos honoraires moyens pour une mission correspondent aux notes de frais du BCG ou de McKinsey…
Alors ? Alors j’espère que beaucoup de retailers sauront démontrer le caractère manichéen et simpliste de ce billet, en conciliant management humaniste et hyper-performance.
Si vous en connaissez, prévenez moi ! Ça me rendra un peu plus heureux 🙂
Bonne reprise humaniste et performante !