Le m-commerce: eldorado du e-commerce?
Le M-Commerce – recouvrant les achats réalisés à partir d’une tablette numérique ou d’un Smartphone – se développe à grande vitesse. En France, les ventes sur internet via mobile sont estimées à 1 milliard d’euros en 2012 selon la FEVAD, ce qui représente une augmentation de 250% en l’espace d’une année.
« Le m-commerce est un eldorado sur lequel il faut miser » déclare Jamus Driscoll (vice-président marketing de Demandware), « L’année 2013 du e-commerce sera mobile » écrit Pierre Kosciusko-Morizet dans le nouvel économiste… Le message est clair: 2013 est annoncée comme l’année du M-commerce, faisant du mobile le nouveau graal des ambitions commerciales.
D’ici deux ans, tous les téléphones portables seront connectés. La multiplication des tablettes et Smartphones, combinée à une généralisation de l’usage d’internet sur mobile, ouvre de façon indéniable de nouvelles possibilités et invite à l’invention de nouveaux usages.
Attention cependant à ne pas succomber aux sirènes du m-commerce.
A contre courant de cette « mobile mania », les études de la firme américaine Forrester prévoit que le M-commerce ne représentera que 0,6% du commerce total à l’horizon 2016. Bien qu’il s’agisse là de projection, les chiffres révèlent tout de même que le M-commerce n’est et ne restera, à priori, qu’une goutte d’eau dans l’océan du commerce.
Le véritable enjeu de la mobilité se situe ailleurs.
Le défi que représente l’internet mobile dépasse la simple question du M-commerce. L’enjeu n’est pas de produire une pâle copie du site marchand traditionnel. Le challenge réside ici dans l’identification de la valeur ajoutée et de la ou les fonctionnalités que peut apporter un usage mobile aux Clients. En d’autres termes, la question à se poser est la suivante: quelle fonctionnalité différenciante peut-on proposer au client en mobilité?
A l’heure actuelle, trois types d’usage mobile pertinents sont identifiables.
Le premier usage valorise la praticité de l’offre mobile. L’exemple de l’enseigne Ventes-privées.com est très significatif. Son offre mobile est pertinente car elle rencontre l’intérêt du client qui est de ne pas rater la bonne affaire. La situation d’urgence justifie ici l’opportunité en mobilité.
Le second usage met en avant le gain de temps procuré par l’usage mobile. Cela concerne davantage les achats de produits et services sans aucune dimension impliquante ou affective comme les billets de train, les places de cinéma…
Le troisième usage concerne les achats opportunistes de type showrooming. Le client va scanner des produits alors qu’il est en visite chez Boulanger, Darty ou FNAC… pour les comparer aux prix proposés par Amazon, afin d’arbitrer son choix d’achat par la suite; ou tout simplement visiter le site internet de l’enseigne afin de vérifier que le prix pratiqué en ligne n’est pas moins cher que celui du magasin…