Comme tous les dirigeants, j’observe le tsunami de l’IA avec un mélange d’excitation, de perplexité et de défiance. Qu’est-ce que cela va changer dans le retail… et chez Diamart ?
L’un de nos rôles sera d’aider les retailers à identifier les progrès rendus possibles par l’IA, puis à les intégrer dans leurs process et organisations. Plus que jamais, la technologie sera le driver de changement du retail – aux côtés je l’espère de la RSE. Ça me va : Diamart est bien positionné à l’interface entre retail et tech. Nous aidons déjà nos clients à identifier les cas d’usage prioritaires (clin d’oeil à Philippe Giovanni et Loïc PAITEL).
Plus délicat : imaginer les impacts structurels sur le retail. L’IA aidera les retailers à faire mieux ce qu’ils font déjà, mais aussi à faire des choses nouvelles, impossibles ou non rentables aujourd’hui. Deux exemples de questionnements parmi d’autres :
– Va-t-on vers des entreprises de retail centralisées, pilotées par des IA hyper-puissantes expliquant à chacun ce qu’il doit faire, quand et comment ? ou vers une décentralisation radicale grâce des équipes opérationnelles « augmentées » par des IA faciles d’usage ?
– Les « distributeurs » (modèles centrés sur les flux physiques, les coûts bas et l’efficience) seront plus faciles à optimiser grâce à l’IA que les « commerçants » à valeur ajoutée émotionnelle, qui revendiqueront peut-être même une expérience « IA free », « avec de vrais humains ». Cette vision vous semble logique ? Pourtant je peux aussi argumenter l’inverse : pour optimiser Aldi, pas besoin de ChatGPT. Pour modéliser Leroy Merlin, c’est une autre histoire… et c’est donc là que sera la disruption, que l’IA avancée rendra possible des choses actuellement impossibles.
Il faudra quelques années pour y voir clair. Mais il ne faut pas tarder à se mettre en mouvement : même les experts historiques de l’IA (ex laurent alexandre) sont stupéfaits de la vitesse à laquelle les IA génératives progressent. Pour le meilleur ou pour le pire.
Quant à nos métiers de conseil… Certaines tâches traditionnellement confiées aux juniors, comme les revues de marché ou les sempiternels benchmark, seront révolutionnées par l’IA générative. Le junior de demain sera « augmenté » et produira ces contenus avec une productivité fantastique, ce qui permettra de réallouer les budgets vers la véritable expertise. Ça me va : Diamart privilégie l’artisanat à valeur ajoutée. Notre utilité est triple : aider les dirigeants à se forger une intime conviction ; aider les équipes à s’aligner sur cette vision ; faire que les projets avancent. Il faudra un peu de temps pour que Gemini sache faire cela. Et si je me trompe, ce n’est pas pour Diamart qu’il faudra s’inquiéter, mais pour l’humanité tout entière !
D’ici là pour éclairer le chemin, rejoignez-nous à Retail Data Day le 6 février à Paris (www.retaildataday.fr), pour échanger avec 100 acteurs de la Data dans le retail… avec un focus sur l’IA !
Cordialement,
Cédric Ducrocq,
PDG Diamart Group