Le second semestre 2023 est mauvais. Peu de retailers tiendront leurs objectifs d’Ebitda cette année. Dans ces conditions, la tentation est forte de ralentir la transformation digitale et RSE, enjeux incontournables mais qui coûtent avant de (peut-être) rapporter.
Comment récupérer des marges de manoeuvre pour sauver l’année et le S1 2024 qui ne s’annonce guère meilleur ? Couper les dépenses (marketing, embauches, etc.) et retarder les investissements : peut-être… mais cela ne résout rien. Le problème avec le court terme, c’est qu’il ne dure pas longtemps.
Les deux meilleures pistes selon nous :
1. Optimiser le pilotage du business model : plus de précision dans la définition de l’offre, des prix, des marges, des allocations de capex. Il ne s’agit pas de grands projets d’IA aux résultats incertains, mais d’un usage pragmatique de la data commerciale et d’une exigence accrue de rationalité et de précision.
2. Exploiter les poches de marge et de résultat : monétisation d’actifs, réinternalisation de prestations (digital factory, CRM…), priorisation ROIste des dépenses marketing, lancement de nouveaux services, recours pragmatique aux marketplaces… chez tous nos clients, nous trouvons des « extra miles » pas pleinement exploités.
Ça manque de souffle et de vision ? Peut-être. Mais dans les mois qui viennent, il va falloir être malins pour ne pas risquer de devoir, un jour, sacrifier pour de bon la vision à l’urgence.
Cordialement,
Cédric Ducrocq,
PDG Diamart Group