Le social commerce devient un levier fondamental pour le business. La preuve en est avec l’arrivée fracassante sur le podium e-commerce de « Pinduoduo » avec un modèle d’achat groupé de PGC, livrés chez un client qui est rémunéré pour faire le dispatch dans son quartier (surtout dans les petites villes)… Ou encore la montée en puissance de « Little Red Book » (non, pas le livre de Mao Zedong), un « instagram like » où tous les produits sont achetables en ligne, après avoir été plébiscités par les KOL (Key Opinion Leaders) ou par les 17 millions de consommateurs de l’application.
Mais pourquoi le social commerce est-il si important en Chine ?
C’est parce qu’il se repose sur un aspect essentiel de la culture chinoise ; le Gianxi. Ce terme renvoie aux relations « interpersonnelles » entre deux individus, ce que l’on pourrait appeler le « réseau » en Français. Un réseau qui prend toute son importance dans le cadre de la politique de l’enfant unique et de la « solitude » associée… Agrandir son réseau pour sortir du cercle familial (4 grands-parents, 2 parents, 1 enfant) devient primordial. Les recommandations et les avis de son réseau deviennent ainsi prioritaires face aux discours (décrédibilisés) des marques et des retailers. Un désaveu des distributeurs finalement similaire à celui que l’on peut ressentir en Occident…
L’importance du social media en Chine impose ainsi à tous les distributeurs historiques de se positionner en tant que marque afin de donner envie, de se différencier et d’encourager des interactions avec le consommateur… Au risque de connaitre une décroissance forte de son CA !