Au premier semestre 2015, Dia-Mart Consulting réalisera 25% de son CA en France, le reste se partageant entre missions « multi-pays » (stratégie d’internationalisation, modèle retail worldwide…) et missions de développement dans les marchés émergents.
Évidemment, nous en sommes plutôt fiers : pour un petit cabinet français qui vient tout juste d’ouvrir son premier bureau à l’étranger (en Pologne), c’est flatteur. Mais au-delà de l’auto-satisfaction, il y a des enseignements à en tirer, puisque le type de missions que les retailers nous achètent reflète leurs préoccupations du moment :
- On appelle un consultant soit pour régler un problème, soit pour exploiter une opportunité. Nos missions dans les marchés émergents relèvent de cette seconde catégorie : c’est là qu’est la croissance. Plus largement, c’est là qu’est l’espoir. Là-bas, les retailers pensent qu’investir et innover en « vaut la peine ». Malgré la désillusion russe, malgré la crise de doute brésilienne, malgré les soubresauts africains. La Chine ralentit, avec une croissance du PIB de seulement 7% en 2015 ? Dans un pays de 1,2 Mrds d’habitants, c’est comme si on créait 84 millions de clients nouveaux l’an prochain… kinenveu ?
- Nos missions « multi-pays », en revanche, sont plutôt du genre « sauver le soldat Ryan » – ou du moins mettre de l’ordre dans des activités internationales en souffrance, oscillant entre excès de standardisation (éternelle tentation souvent inconsciente du « copier-coller ») et déficit de pilotage. On ne le répètera jamais assez : aller à l’international est une évidence… mais c’est aussi une boîte de Pandore. S’y aventurer libère tous les maux du retail, à part la désespérance puisqu’il faut bien continuer d’essayer !
- En France, nous avons quelques stimulantes missions de retailers déterminés à réussir la réinvention des vieux modèles, enfin reconnue comme nécessaire. Quelques autres, moins joyeuses, accompagnent la restructuration de ceux qui ont pris trop de retard. Mais 25% seulement de notre activité en France, cela traduit une inquiétante léthargie du retail français.
Alors quel message ? Au risque de me répéter : mes amis et clients retailers français, il faut avancer plus vite ! Être plus radicaux, plus audacieux. Oui c’est difficile dans un contexte économique débilitant ; mais c’est vital. Un marché en croissance rend les choses plus faciles – mais la morosité de nos vieux pays ne décourage pas Primark, Costco ou Amazon. La croissance, ça se fabrique en prenant des parts de marché aux concurrents, grâce à une proposition de valeur plus attractive. Ceux qui disent que « c’est à cause de la crise » sont juste des gens qui ne sont plus au niveau de l’exigence des marchés de demain. Voire d’aujourd’hui…